L’emploi et les métiers de l’IAA

N’hésitez pas à apporter votre contribution si vous le désirez ;)

 1. Chiffres clés de l'industrie alimentaire française en 2006

Selon l’Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) l’industrie alimentaire est le 1er
secteur industriel français avec un chiffre d’affaires de 145 milliards d’euros qui le positionne au 1er
rang européen des industries alimentaires.
Dans le monde, elle occupe la deuxième place derrière les
Etats-Unis.
L’industrie alimentaire française reste le 1er exportateur mondial de produits transformés
devant les Etats-Unis. En 2006, le chiffre d’affaires du secteur augmente globalement de 3,3% et
constitue la plus forte augmentation observée depuis 10 ans. Les exportations ont progressé de 7,7%
soit 31,1 milliards d’euros.
L’industrie alimentaire est le 2ème employeur industriel (après les
industries de la mécanique) avec 414.000 salariés.

 2. Quelques faits, chiffres et tendances en matière d'emploi dans les IAA

À chaque emploi direct dans l’industrie alimentaire correspond plusieurs emplois indirects ou induits
en amont (activités de production agricole et services qui les accompagnent), autour de l’entreprise
(maintenance, services externalisés) et en aval (équipement, distribution).
Ainsi, cette industrie peut
façonner le tissu économique régional (C’est le cas de la Bretagne par exemple, première région agroalimentaire française où l’industrie de transformation s’est mise en place à proximité des
zones de production et cette industrie y demeure essentielle en termes d’emplois)
.

Les 2/3 des actifs du secteur IAA sont « ouvriers » mais on observe une diminution des postes
d’ouvriers non qualifiés.

Près de 5 actifs sur 10 ont une formation de niveau 5. On constate actuellement une tendance à
l’élévation du niveau d’études.

Le secteur agroalimentaire présente en moyenne une proportion de personnels féminin plus élevés
que le secteur secondaire : 41% contre 26%. Le secteur est considéré comme jeune : l’âge moyen est
de 36,9 ans contre 38,9 ans dans le secondaire. Toutefois la part des moins de 26 ans a tendance à
chuter ce qui fait naturellement augmenter l’âge moyen.

La fonction fabrication, transformation, conditionnement rassemble 66% des effectifs du secteur en
1999.
Les conditions de travail se sont beaucoup améliorées depuis une décennie mais restent encore
souvent considérées comme relativement difficiles au regard d’autres secteurs (travail dans le froid,
horaires décalés, cadences imposées par les objectifs de productivité…).

Les IAA comptent des parts plus faibles de salariés en CDI que dans la moyenne du secteur
secondaire (86% contre 91%) notamment pour les ouvriers non qualifiés, les techniciens et agents de
maîtrise. La part de salariés à temps plein est de 92%. Dans ce secteur près d’un salarié sur 10 est
intérimaire (l’emploi intérimaire a augmenté de 15% depuis 1999 et il continue sa progression à
l’exception des industries laitières et de viande). Le turnover du personnel reste élevé (40,8% de taux
de rotation pour les employés et 65% pour les ouvriers) et est plus important que dans la moyenne
des industries. Toutefois les entreprises mettent en place des politiques de fidélisation qui permettent
au personnel de pouvoir accéder à un emploi stable et évoluer dans l’entreprise.

Concernant le rapport offres d’emploi sur demandes d’emploi de l’ANPE, globalement en 2004 on
avait 250 004 demandes d’emplois pour 144 769 offres. Les tensions importantes sont sur les métiers
qualifiés de niveau cinq : opérateur ou assistant de fabrication.


Principaux métiers en tension
avec rapport offres sur demandes d’emploi :

  • opérateur sur les machines et appareils de fabrication des industries alimentaires (1,5) ;
  • opérateur de transformation des viandes (2,1) ;
  • opérateur sur machine de finition, contrôlée conditionnement (1,2) ;
  • assistant de fabrication de l’alimentation 5 (2,2)

Baisse de l’emploi en industrie laitière et de la viande :

Contrairement à la période 1997 à 2002 pendant laquelle l’emploi n’avait cessé d’augmenter, l’emploi
en 2006 continue d’être orienté à la baisse (c’est le cas depuis 2004) : -1,3% soit environ 4000
emplois en moins.

Cette diminution des effectifs concerne notamment l’industrie laitière qui est en
cours de restructuration (moins 2%) et surtout l’industrie des viandes qui est concernée pour moitié
dans la diminution globale des emplois du secteur.

Cependant l’emploi au cours du premier trimestre
2007 cesserait de se dégrader.