Les Aliments SANTE & BIEN-ETRE

  Sommaire  

 <span style="color:#0000FF;">Les impacts</span>

1- Impact sur les produits"

De nombreux produits santé spécifiques vont très certainement se développer.
• Développement de produits spécifiques : produits sans gluten et sans lactose, produits diététiques, produits enrichis contenant de nouveaux ingrédients, etc.
• Augmentation du nombre de produits repensés contenant moins de sels, de sucres, de matières grasses, etc.
• Emergence de marques multiproduits pour seniors : produits participants à la réduction du cholestérol, produits enrichis en calcium, etc.
• Développement de produits santé et naturels : produits incorporant des ingrédients naturels avec un bénéfice santé
• Risques de crises dans le cas de publication d’études mettant en cause certains ingrédients allergisant, responsables d’intolérances ou encore de nouvelles molécules « santé » avec effets secondaires.

2- Impacts sur la communication et le marketing"
Les consommateurs seront probablement de plus en plus demandeurs d’informations vis-à-vis des aliments santé, notamment d’informations dématérialisées.
• Mise en avant des gammes, des recettes et des ingrédients santé
• Développement des informations et allégations santé sur les emballages
• Développement du coaching nutritionnel, possiblement proposé par les assurances et mutuelles (qui pourront proposer des tarifs différenciés en fonction de l’engagement de leurs sociétaires).

3- Impacts sur la restauration"
Les restaurateurs vont proposer de nouvelles offres d’aliments. Restauration commerciale :
• Proposition de produits « bons pour la santé » : aliments diététiques, moins sucrés, moins salés, moins gras, produits « sans ».
• Proposition de menus ayant un objectif santé spécifique et personnalisé comme un menu « spécial sportif » ou « special détox » selon la morphologie, l’activité et les habitudes alimentaires des consommateurs Restauration collective :
• Proposition de menus moins sucrés, moins salés et moins gras, en accord avec les recommandations du Groupe d’étude des marchés de restauration collective et nutrition (GEM-RCN) et au-delà.
• Adaptation de la taille des portions aux besoins des consommateurs ou mise à disposition de plusieurs tailles de portions. A noter que ce secteur a un rôle de prescripteur important dans l’application des recommandations nutritionnelles, notamment pour l’alimentation des enfants. Restauration hors domicile dans son ensemble :
• Augmentation du nombre d’initiatives collectives mises en place dans le cadre, notamment, du Programme national pour l’alimentation (PNA). • Dans tous les cas, risque de complexification de l’offre et donc de confusion pour le consommateur, notamment face aux risques d’allergies.

4- Impacts sur l’artisanat

Les artisans n’ayant pas, individuellement et sauf exception, de ressource spécifique pour la Recherche et Développement, de nouvelles démarches pourraient voir le jour pour répondre à la demande en aliments santé.
• Accroissement des démarches collectives de R&D, notamment via les pôles d’innovations existants
• Emergence de solutions pour palier le coût de certains ingrédients, des études cliniques et de l’intégration de procédés innovants ou spécifiques pour la production d’ingrédients ou de produits santé Par exemple : émergence et mise en avant de filières très structurées et intégrées telles que la filière lin adhérente au réseau Bleu-Blanc-Cœur, qui intègre notamment des artisans (mutualisation des coûts et des travaux de recherche).
• Proposition de nouveaux produits, comme les pains spéciaux et les pains sans gluten qui sont de plus en plus disponibles en boulangerie. A noter que le coût de ces produits est sensiblement plus élevé que les produits « conventionnels ».
• Proposition de menus moins sucrés, moins salés et moins gras.
• Réduction de la taille des portions proposées ou mise à disposition de plusieurs tailles de portions, laissant ainsi le consommateur choisir la quantité d’aliment qu’il souhaite consommer.
• Accroissement des aliments fabriqués à partir de produits bruts et associés à des labels de qualité, permettant de mieux mettre en avant les démarches des artisans.

5- Impacts sur la distribution

Pour répondre à la demande en produits santé et bien-être, les professionnels de la distribution vont devoir réorganiser leurs surfaces de vente.
• Elargissement des gammes de produits santé au sein des rayons.
• Mise en place systématique de linéaires spécifiques aux produits « sans » (sans gluten, sans lactose) dans les grandes surfaces ayant un espace suffisant, comme cela existe actuellement pour les produits diététiques. Possible création d’espace Bio et Santé alors que les objectifs initiaux de ces produits sont à la base différents.
• Développement de systèmes de distribution spécifiques
o Accroissement du nombre de magasins spécialisés (magasins diététiques).
o Emergence de la distribution des aliments santé dans d’autres types de commerces, tels que les pharmacies pour les produits destinés aux séniors, ou encore les magasins de sports, comme c’est le cas aujourd’hui pour certains boissons ou barres énergétiques.
o Accroissement de l’intégration des aliments santé dans l’offre alimentaire en ligne, par exemple via le développement de gammes santé sur les sites internet de vente d’aliments et le développement de e-commerces spécialisés.

6- Impacts sur la logistique & les grossistes

Logistique :
La fabrication de produits santé pourrait obliger les industriels à modifier leurs circuits d’approvisionnement et la logistique attenante, voire à changer de fournisseurs.
• Modification des circuits d’approvisionnement suite à une éventuelle substitution d’ingrédients ou à l’ajout de nouveaux ingrédients pour les produits enrichis
• Possible importation de produits ou de produits intermédiaires alimentaires lorsque ceux-ci font appel à des procédés de fabrication non existants en France.

Commerce de gros :
• Développement de gammes et catalogues spécifiques, avec de nouveaux référencements en fonction de la demande
• Apport de services et de conseils aux restaurateurs (notamment en restauration collective) pour respecter des exigences nutritionnelles grandissantes : évolution des menus, proposition de nouveaux produits, nouveaux ingrédients…

7- Impacts sur la transformation

Pour répondre à la demande en aliments ayant un impact positif sur la santé, les industriels vont probablement être amenés à modifier la formulation de leurs produits et/ou leurs approvisionnements.
• Remplacement d’ingrédients pour intégrer des éléments plus intéressants d’un point de vue nutritionnel. Par exemple :
o Remplacement des huiles végétales riches en acides gras saturés par d’autres matières grasses riches en acides gras insaturés ayant les mêmes propriétés techniques. o Substitution d’ingrédients afin de supprimer certains éléments comme le gluten ou le lactose.
o Réduction de la proportion de certains ingrédients grâce à une substitution : le sel peut par exemple être substitué par des épices.
• Elaboration de recettes santé/bien être contenant des ingrédients dits « bons pour la santé » car naturellement riches en éléments tels que les vitamines, anti-oxydants ou omega 3.
• Elaboration de gammes d’aliments enrichis à l’image de certains aliments pour bébés et enfants qui sont enrichis en vitamines ou minéraux, ou les aliments à destination des sportifs.
• Emergence de marques multi-produits spécifiques pour séniors, incluant par exemple des aliments enrichis en calcium ou pauvres en cholestérol, pour répondre à l’augmentation de la proportion de séniors dans la population.
• Développement des recettes moins sucrées, moins salées et moins grasses, avec plus de légumes, de protéines d’origine végétale comme les légumineuses, etc.
• Développement de produits santé et naturels : produits incorporant des ingrédients naturels avec un bénéfice santé
• Développement de nouveaux procédés et ingrédients pour répondre à la demande de produits santé innovants.
• Développement de :
o produits intermédiaires alimentaires spécifiques
o nouveaux compléments nutritionnels (pour corriger les éventuelles carences du régime alimentaire)
o suppléments nutritionnels (en supplément des besoins pour améliorer les performances)
• Développement des Novel Food, ingrédients pour lesquels la consommation humaine était restée négligeable avant 1997 dans l’Union européenne, et qui devraient se multiplier.
• Augmentation des coûts dus au coût de développement de ces nouveaux procédés et produits (R&D, investissement)
• Risque de barrière à l’entrée de ces marchés pour certains industriels à cause des coûts d’investissement importants
• Développement ou agrandissement des centres de recherche en nutrition au sein des grandes entreprises agroalimentaires
• Développement des partenariats avec la recherche.
• Multiplication des démarches administratives pour répondre aux exigences réglementaires :
o Augmentation du nombre d’analyse et d’études cliniques menées par les industriels pour prouver l’efficacité des produits et satisfaire la législation européenne en matière d’allégations nutritionnelles.
o Multiplication du nombre de dossiers évalués par l’Agence Nationale de Sécurité des Aliments (ANSES) pour obtenir l’autorisation de commercialiser les Novel Food auprès de la Commission Européenne et de l’EFSA.
o Evolution possible du règlement européen INCO relatif à l’étiquetage nutritionnel après 2016 pour rendre obligatoire et/ou mettre davantage en avant la présence de certains ingrédients « santé », à l’image des allergènes actuellement.

8- Impacts sur la production agricole
Améliorer les aspects nutritionnels des aliments peut impliquer une modification de certaines pratiques agricoles.
• Amplification de la modification des pratiques agricoles suite au développement des aliments enrichis, notamment en ce qui concerne l’alimentation des animaux. Ces changements iront probablement de pair avec la mise en place de nouveaux cahiers des charges.

L’émergence de nouvelles sources d’aliments va probablement favoriser le développement de certaines filières.
• Retour croissant des végétaux d’intérêt nutritionnel pour la consommation humaine et entrant dans la composition des rations animales, tels que l’herbe, la luzerne, le lin, la féverole qui sont des sources naturelles d’oméga 3.
• Augmentation de la sélection variétale et de la sélection des races en fonction des caractéristiques nutritionnelles comme l’amélioration des teneurs en vitamines ou de certains minéraux.
• Augmentation de la production de cultures utilisées dans les produits sans gluten tel que le riz, la châtaigne, le pois-chiche, le sarrasin, le maïs ou encore le quinoa pour satisfaire la demande en aliments sans gluten.

Focus :
L’association Bleu-Blanc-Cœur a mis au point un cahier des charges visant, entre autres, à améliorer le profil lipidique des produits animaux (viande, lait, fromage, œufs) et végétaux (farine, pain, huile, etc.), notamment en diminuant la quantité de lipides contenus dans les produits animaux et en augmentant le rapport Omega 3/Omega 6 de tous les produits. Ce cahier des charges s’adresse aux cultivateurs, éleveurs, fabricants d’aliments du bétail, transformateurs et distributeurs. Il comprend des obligations de moyens et de résultats et inclut une adaptation de l’alimentation des animaux. En 2015, plus de 1000 aliments étaient estampillés Bleu-Blanc-Cœur, ce chiffre étant en constante augmentation, pour un chiffre d’affaire de 1,5 milliards d’euros.


Travail réalisé par Blezat consulting, le Crédoc et Deloitte développement Durable.
Ce document n’engage que ses auteurs et ne constitue pas le point de vue des commanditaires.
Étude commandée dans le cadre du Contrat de Filière Agroalimentaire par le ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, l’ANIA, la CGAD, la CGI, Coop de France, la FCD et FranceAgriMer.

SOURCES :

• [2013] M. Ferry (INSERM), « Mieux manger pour mieux vieillir », Doc. Fonds Français pour l’alimentation, 17 octobre 2013 (http://www.alimentation-sante.org/w....)

• [2012] V. Van der Spek, 2012, Nutrition et bien-être mental. Pourquoi et comment notre alimentation influence notre cerveau ?

• Site Internet MangerBouger http://www.mangerbouger.fr/PNNS • Site Internet Vivons-en-forme http://www.vivons-en-forme.org/

LA PRESSE EN PARLE :

• Sciences et avenir, 28 mai 2015, Demain, un régime alimentaire adapté à notre profil génétique ? http://www.sciencesetavenir.fr/sant...

• Process alimentaire, 20 avril 2015, Les opportunités de la nutrigénomique au programme du projet Food4Me http://www.processalimentaire.com/I...

Messages

  • Depuis l’Antiquité, nous savons que ce que nous mangeons est directement lié à notre santé. De nombreuses études ont maintenant confirmé les avantages d’une alimentation variée et équilibrée. Une bonne nutrition est importante non seulement pour rester en forme, mais également pour préserver votre corps à long terme. En termes de nutrition, les hommes ne pensent pas et ne se comportent pas comme des femmes : les femmes sont beaucoup plus conscientes de l’impact de la nutrition sur leur santé et celle de leurs familles, tandis que pour les hommes, la nourriture est une source de plaisir et répond à leurs besoins énergétiques. Mais pourquoi cette différence ? Bien sûr, parce que les femmes sont plus sensibles aux modèles esthétiques qui augmentent la perte de poids, tout comme d’autres femmes qui se soucient de leur taille à chaque fois, en allant de temps en temps dans un institut de beauté, comme je venais de voir sur https://institutdebeauteparis.jimdofree.com/ pour évaluer leur apparence physique. Malheureusement, ils grandissent plus facilement que les hommes, bien qu’ils surveillent leur alimentation deux fois plus.

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