L’INNOVATION DURABLE

 

1.1 L’innovation durable

Vous souhaitez lancer un nouveau produit/ service alimentaire avec moins d’impact sur l’environnement, plus responsable ? Mais comment faire ? et quels sont les avantages à se lancer dans une telle démarche ?

Avant de vous faire découvrir les outils, nous souhaitons vous présenter le
concept « d’innovation durable » : On entend par innovation durable, une stratégie d’innovation de l’entreprise prenant en compte les exigences du développement durable.

1.2 Le développement durable ?

Le développement durable se définit comme un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. C’est un principe d’organisation de la société humaine qui tient compte des ressources finies de la planète et agit sur trois dimensions interdépendantes :

• La dimension environnementale : préserver, améliorer et valoriser
l’environnement et les ressources naturelles sur le long terme, en maintenant les grands équilibres écologiques, en réduisant les risques et en prévenant les impacts environnementaux.

• La dimension sociale : satisfaire les besoins humains et répondre à un objectif d’équité sociale, en favorisant la participation de tous les groupes sociaux sur les questions de santé, logement, consommation, éducation, emploi, culture...

• La dimension économique : le développement économique doit
permettre la diminution de l’extrême pauvreté et l’exercice par le plus
grand nombre d’une activité économique dignement rémunérée.

 

• Pour avoir accès à de nouveaux marchés en expansion, car de nombreuses opportunités existent sur le marché pour les entreprises qui éco-innovent.

• Pour augmenter la rentabilité tout au long de la chaîne de valeur : modifier les procédés de production, revoir les recettes des produits pour réduire les impacts principaux et trouver de nouvelles solutions pour augmenter la rentabilité le long de la chaîne de valeur.

• Pour anticiper l’évolution des standards et des réglementations : la législation peut être une source potentielle d’avantage concurrentiel.

• Pour attirer des investissements mais aussi les possibilités de financement et de subventions publics.

• Pour augmenter la productivité et les compétences techniques : c’est-à-dire attirer et conserver les salariés dans l’entreprise.

2.1 Et la RSE ?

La RSE, c’est tout simplement l’application du concept de développement durable au monde de l’entreprise.
C’est un concept par lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire.
C’est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable. Il existe aujourd’hui plusieurs labels ou certifications tels que l’ISO 26000, ou encore le label PME+, B Corp ou les ODD (Objectifs de Développement Durable).

Les entreprises ayant mis en place une démarche RSE ont un impact positif sur la société et fonctionnent sur un modèle durable tout en étant viable économiquement. Toutes les entreprises peuvent mettre en place une démarche RSE quel que soit leur taille, statut ou domaine d’activité.

La norme internationale (ISO 26000) a été mise en place pour définir les 7 questions centrales autour desquelles les entreprises s’engagent à prendre des mesures :

• La gouvernance et l’organisation
• Les droits de l’Homme
• Les relations et conditions de travail
• L’environnement
• La loyauté des pratiques
• Les questions relatives aux consommateurs
• Les communautés et le développement local
Chacun de ces 7 piliers est un axe d’innovation durable.

Vous souhaitez faire un diagnostic RSE de votre entreprise ?
Vous pouvez vous faire accompagner avec le Kit RSE de l’ANIA- ACTIA

Le KIT RSE ANIA-ACTIA contient notamment des grilles d’évaluation, illustrées d’exemples concrets issus de bonnes pratiques. Ces grilles d’évaluation amènent l’entreprise à se positionner sur les grands enjeux de la RSE (gouvernance, environnement, relations et conditions de travail, performance économique, développement local, consommateurs), puis sur ses relations avec ses parties prenantes. Une fois le diagnostic réalisé, l’outil permet de dresser un bilan du positionnement de l’entreprise et de dégager des axes de progrès, illustrés par des graphiques.

Les enjeux de la RSE pour l’agroalimentaire :

Gouvernance
• Être en mesure de répondre de ses impacts (redevabilité).
• Assurer la transparence des décisions et des activités qu’elle mène.
• Adopter un comportement éthique, fondé sur les valeurs de l’honnêteté, de l’équité et de l’intégrité.
• Reconnaitre et prendre en compte les intérêts des parties prenantes
• Respecter le principe de légalité (respect des lois et réglementations)
• Respecter les droits de l’homme

Relations et conditions de travail
• S’assurer en permanence du respect de la législation en matière d’emploi des salariés.
• Veiller que les engagements employeur / employé soient respectés.
• Protéger la santé des employés et assurer la sécurité au travail.
• Favoriser un environnement de travail de qualité et un climat sain.
• Faciliter le dialogue social.
• Développer les compétences des salariés.
• Veiller à l’égalité des chances des salariés.

Environnement
• Mettre en œuvre des pratiques permettant de limiter et prévenir les pollutions générées par les activités de l’entreprise.
• Optimiser l’utilisation des ressources naturelles.
• Réduire les émissions de GES.
• Réduire les nuisances sur la faune et la flore.

Consommateurs
• Assurer la sécurité des aliments.
• Apporter aux consommateurs une information juste et complète sur l’emballage des
produits ou dans les différents supports de communication afin qu’ils puissent choisir en connaissance de cause.
• Prendre en compte la santé du consommateur.
• Participer à la diversité des goûts et à la promotion du patrimoine culturel.
• Faciliter l’accès de tous à l’alimentation.
• Éduquer à une consommation responsable.
• Assurer la protection des données des consommateurs et leur confidentialité.
• Permettre aux consommateurs de faire part de leurs réclamations et de leurs attentes.

Communauté et développement local
• Pérenniser et dynamiser l’ancrage territorial des entreprises de l’agroalimentaire afin de maintenir une activité économique et sociale sur l’ensemble des territoires.
• Promouvoir les métiers, pratiques, et le savoir-faire de l’agroalimentaire auprès des
communautés et citoyens du territoire où opère l’entreprise.
• Agir localement en matière d’aide alimentaire auprès des plus démunis et contribuer à la réinsertion des publics les plus fragiles.

Performance économique
• Veiller à établir des relations commerciales équilibrées et saines, que ce soient avec les fournisseurs, les clients et les partenaires …
• Assurer la pérennité et construire l’avenir de nos entreprises
• Partager la valeur ajoutée pour une meilleure équité.

22. Les actions principales à mener en IAA pour Innover durablement

Agir sur les approvisionnements
• Sensibiliser et accompagner les producteurs par la mise en place de chartes, cahiers des charges ou codes de bonnes pratiques.
• Soutenir des filières d’approvisionnement durable.
• S’approvisionner à proximité des sites de production.

Utiliser efficacement l’énergie
• Améliorer l’efficacité énergétique des procédés de fabrication.
• Récupérer l’énergie et la chaleur.
• Utiliser des combustibles moins polluants et des énergies renouvelables.
• Former et sensibiliser les salariés aux économies d’énergie.

Gérer les emballages et leur fin de vie
• Éco-concevoir les emballages.
• Utiliser des matériaux recyclés et bio-sourcés.
• Contribuer au développement des filières de recyclage.
• Optimiser les emballages de transport.
• Informer et sensibiliser les consommateurs au geste de tri.

Lutter contre les pertes et le gaspillage alimentaire
• Concevoir des produits et des formats permettant de limiter le gaspillage alimentaire.
• Optimiser les procédés de fabrication afin d’éviter les pertes et le gaspillage.
• Accompagner les consommateurs dans leur quotidien et les acteurs de la restauration.
• Donner des produits encore consommables.

Optimiser la logistique et le transport
• Optimiser les flux logistiques et le taux de remplissage des camions.
• Mutualiser le transport avec d’autres entreprises.
• Utiliser des modes de transport alternatifs aux camions.
• Utiliser des véhicules propres.
• Sensibiliser les transporteurs et les salariés.